Dragey Eglise Saint-Médard __________ Quand nous quittons Saint-Jean le Thomas, allant vers Genêts par la D 911, nous arrivons au bourg de Dragey. mais pour aller voir son église d'origine romane, il nous faut prendre la D 143 sur notre gauche et rejoindre l'édifice sis sur une éminence, à l'écart des maisons. Sa haute tour, dite "tour Saint Médard, servait, dit-on, d'amer aux marins de la baie. Au carrefour de plusieurs chemins montois, l'édifice, dédié au même saint a dû voir se presser de nombreux pélerins. De ce lieu, ils pouvaient enfin contempler longuement Tombelaine, et surtout le Mont Saint-Michel, objet de leur longue quête. Avec son long vaisseau dominé par une puissante tour élevée au XIIIème, l'église semble de prime abord postérieure à l'époque romane, si l'on s'arrête au seules baies trilobées, à l'élégante petite porte ogivale surmontée d'un gable. Son porche au Sud, du XVIème, réouvert récemment, est caractéristique des églises de ce bord de mer. Servait-il d'abri aux pèlerins fouettés par les vents d'Ouest, si permanents sur cette côte? Il masque une porte romane, au cintre surbaissé. L'âme de l'église primitive, nous la trouverons dans le mur septentrional, qui montre en de nombreux endroits de larges traces d'appareil en arêtes de poisson ( opus spicatum), cette technique ancienne qui été utilisée chez nous jusqu'au milieu du XIIème. Des anciennes ouvertures, une petite baie très étroite et obturée en est le seul vestige. A l'intérieur, la maçonnerie en arêtes a été dégagée en de nombreux endroits. On y retrouvera la fenestrelle obturée et ses petits claveaux de granit. L'ensemble est plutôt agréable à l'œil. Mais ne restitue pas, hélas, l'apparence originelle, fait d'enduits peints et couverts de fresques comme il était d'usage alors. Le chœur qui date, comme la tour, du XIIIème a vu ses baies agrandies au XVème. La voute de la nef, est cintrée et de bois. On y voir encore une belle cuve baptismale octogonale surmontée d'un très beau bénitier fleurdelysé. Elle repose au sol, sur de belles dalles tumulaires. On remarquera celle qui est appuyée contre le mur à l'entrée, avec ses fers à cheval gravés dans un écusson. Nous nous arrêterons sur un vitrail qui narre un drame arrivé en 1921 et qui vit deux jeunes gens, dont un américain, se noyer en revenant à pied du Mont Saint-Michel. Ce fait divers illustre bien les périls aux quels étaient confrontés ceux qui, dès le xème siècle, s'aventuraient sur les sables de la baie pour effectuer leur pèlerinage. __________ Bibliographie : L'Avranchin Monumental et Historique E. Le Héricher Croix de nos villages ( N°2 Dragey ) Jacqueline Laisné __________ Sur le Web : L'art roman dans la baie du Mont-Saint-Michel, Dragey, Marie Lebert __________ Photos et dessins © Claude Rayon www.eglisesdelamanche.com Tous droits réservés. Contacter le site Accueil l Haut de page l Contact

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